Historique de l’église :

L’église est dédiée à Saint AUBIN

Il naquit en 449 à Hennebont en Bretagne. Il vint à Saumur, pour y suivre ses études et fût élu en 504 à la direction de l’Abbaye...

Ce fût un homme bon, il s’employait à soulager les pauvres et les malades.

Il portait une attention toute particulière aux Chrétiens tombés en esclavage à la suite des invasions barbares.

Il rassembla des fonds pour les racheter et ramena ainsi beaucoup de Chrétiens en Anjou.

Brigné est cité dans les archives dès le XIème siècle. Sa façade a été consolidée au XVIIème siècle. Sa porte date du XIème siècle ainsi que la façade sud. Le pignon extérieur en tuffeau ouvre par une grande porte en arc surbaissé datant du XVIIIème siècle et débouche sur une nef unique.

Au dessus dans la baie en arc brisé a été replacé un oculus à 8 lobes qui représente : St Joseph portant l’enfant Jésus.
Sur les façades sud et nord, ont été percées 2 baies de chaque côté, en arc en plein centre et cela au XIXème siècle.
Les murs sont contre butés d’épais contreforts, au mur sud, nous voyons près du contrefort une porte murée dont il reste les voussures.

Le clocher surmonté d’une flèche octogonale repose sur la croisée du transept ; il fût détruit en 1798 et 1842. En 1847 l’architecte départemental LACHESE dirige la campagne de restauration.

La NEF :

L’église se compose d’une nef unique couverte d’une fausse voûte de plâtre en berceau. De chaque côté, des vitraux modernes :
A droite : Saint Augustin et Saint René
A gauche : Saint Louis et Saint Germain
avec les armes des Maurepart, Ruillé et familles alliées.

Le transept est également couvert en berceau dont la croisée se prolonge au dessus du maître autel. Deux chapelles s’ouvrent sur la nef par 2 arces du XIXème siècle. De chaque côté, nous voyons deux autels secondaires, l’un dans le bras situé au nord a été reconstruit en 1856 (travaux dirigés par l’architecte départemental LACHESE) Il est dédié à Notre Dame. La baie est fermée d’un vitrail orné de croix, de roses et d’autres armes.
L’autre dans le bras situé au sud a été construit au début du XVIème siècle et était dédié à Saint AIGNAN.
Lorsque l’église a été repeinte en 1993, nous y avons placé la statue de Saint AUBIN patron de la paroisse. Dans ce bras nous voyons la statue de Saint Martin en bois peint datant du XVIIIème siècle, il est représenté avec le manteau et le glaive ; il regarde avec compassion un pauvre unijambiste.

La baie du XVIème siècle est fermée par un vitrail représentant des motifs décoratifs et des armes des familles de BOISAYRAULT et de LAMERIE.

Le CHOEUR :
Il se compose d’un chevet éclairé par trois baies en plein centre voutées d’ogives coupées près de la clef, datant de la fin du XIIème siècle.

Tout l’intérêt de cette église se trouve dans le choeur gris trianon. Il a été doté au milieu du XVIIIème siècle d’un décor unique en Anjou. Composé de quatre niches avec de belles guirlandes qui se poursuivent sur les bras du transept et de pilastres en marbre.

Les statues d’origine ont disparues, mais il reste les visages d’angelots, des chutes de fruit et d’autres ornements.

Nous pouvons voir dans les deux frontons à l’entrée du choeur :

  • Le sacrifice d’Isaac par son père ABRAHAM intérrompu par un ange ;
  • Le martyr de Saint Sébastien transpercé de flèches ;
  • Les tables de la loi reçues par Moïse au Mont Sinaï ;
  • La Croix ;
  • Le chandelier à sept branches ;
  • Les ruches symbole de l’espérance ;
  • Le grand vitrail qui nous fait face, représentant Notre Dame ;

Dans le dictionnaire historique de Maine et Loire de Célestin PORT,
il est mentionné : que l’ensemble mériterait le classement.